Ce chemin se situe dans le prolongement de la rue Haïre, croise la rue du Bout au niveau de la ferme du même nom et s’enfonce dans les campagnes vers le lieu-dit « Raou, la partie qui nous occupe est le tronçon entre la rue Haïre et la grand-route.
Les faits
Fin décembre 2021 ou début janvier 2022, le talus de plusieurs mètres de largeur surplombant ce chemin a été débarrassé de ces arbustes : noisetiers, pruneliers, aubépines, églantiers et autres essences composant une haie accueillante pour de nombreuses espèces et source de biodiversité.
La région wallonne encourage et accorde actuellement des subsides pour réaliser de pareilles plantations.
Pourquoi un tel carnage ?
Interrogé, le Collège nous répond :
«Cela fait partie d’un plan triennal d’entretien de la voirie»
Il est vrai que les premiers 50 mètres ont fait l’objet de travaux il y a trois ou quatre ans mais ce n’était nullement de l’entretien : suite une tempête qui avait d’ailleurs fait d’autres dégâts dans la commune notamment sur la Grand-Place, des arbres étaient tombés en travers du chemin et d’autres menaçaient de le faire.
Pour le tronçon qui nous intéresse, si l’un ou l’autre riverain (?) s’est plaint de buissons un peu trop envahissants, ce n’est pas une raison pour raser tout le talus, siège d’une biodiversité tant recherchée. Les hérissons, qui ont été cités, ne sont qu’une infime partie des victimes de cette erreur. Dans ce cas, il suffisait d’élaguer 1 mètre et le service travaux dispose de la machine adéquate.
«De toute façon cela va repousser !»
Aurait-on tout coupé pour avoir le plaisir de voir repousser soit-disant plus vert et plus propre comme si la nature était comparable à une cuisine ou une terrasse ?
«La DNF a été interrogée, il n’y a pas d’infraction»
Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas d’infraction que c’est justifié.
«La décision d’effectuer ce travail n’est pas passée par le Collège»
Faut-il en déduire que ce sont les ouvriers et leur brigadier qui prennent l’initiative alors qu’il y a un Directeur des travaux, un Échevin des travaux et un Directeur Général ?
La drève d’Xhenceval : celle qui mène au plus beau point de vue de la commune d’Ouffet…
Depuis plusieurs mois, et une nouvelle fois lors du Conseil communal du 15 novembre 2021, Pol Gillet a alerté le Collège sur la dégradation de la drève d’Xhenceval et a demandé des explications…
Le jeudi 2 décembre Madame Lourtie, journaliste au journal l’Avenir, a interrogé Pol Gillet sur la « saga » de la Drève de Xhenceval. Ce dernier lui a donné les précisions suivantes…
La Drève de Xhenceval longue d’environ 1 Km part du réservoir d’eau d’Ouffet vers Hamoir.
Ce chemin, réservé à la mobilité douce, a été remis en état dans la seconde moitié de l’année 2020 par les ouvriers communaux, sur toute sa longueur il abritait une conduite d’eau souterraine pour alimenter le château de Renal.
Cette conduite étant devenue peu fiable, début de cette année 2021, la CILE a déroulé à l’air libre un tuyau de remplacement destiné à être enfoui plus tard. Ce qui a été fait en juin 2021.
Avant le commencement des travaux, lors d’un conseil communal, Agir Ensemble a suggéré l’établissement d’un état des lieux.
Après les travaux, lors de deux autres conseils communaux, l’échevin des travaux nous a assuré que tout était en ordre.
Les travaux ont eu lieux au mois de juin comme dit plus haut mais l’enlèvement de tous les tas de terre de raclage et autres n’ont été exécutés qu’au début novembre, il reste encore à ce jour barrières et matériel de signalisation qui traînent sur l’accotement.
Le chemin est dans un état déplorable dû aux engins de chantier.
Lors de l’avant dernier conseil communal, j’ai demandé pour avoir une copie de l’état des lieux : j’ai obtenu sept photos prises sur les 200 premiers mètres du chemin. Sur ce point, le Collège et le Directeur Général ont fait bloc en disant que ces photos pouvaient très bien servir d’état des lieux ??? Ce qui bien sûr est faux.
La réfection de ce chemin sera donc tributaire du bon vouloir de la CILE, à la limite, madame la Bourgmestre a suggéré de faire appel à un entrepreneur pour étendre quelques camions de pierres… aux frais du contribuable, bien entendu. Tout ça par négligence, légèreté et mauvaise foi.
Madame Sabine Lourtie, journaliste au journal l’Avenir, a ensuite interrogé l’échevin des travaux avant de publier un article le samedi 4 Décembre 2021…
La drève de Xhenceval toujours « en piteux état »
L’opposition ouffetoise s’impatiente sur l’état déplorable de la drève d’Xhenceval, après les travaux de la CILE.
Le dossier est revenu une nouvelle fois autour de la table du conseil communal lors de la séance de novembre. L’opposition Agir Ensemble s’est impatientée sur l’état toujours aussi déplorable de la Drève de Xhenceval suite aux travaux de la CILE en juin dernier. Un problème qui n’est pas neuf et que les conseillers de l’opposition avaient déjà soulevé en séance publique et rien ne bouge semble-t-il déplore le conseiller Benoît Jadin. L’élu Pol Gillet notamment avait alerté il y a un an de cela déjà. La Commune a bien rénové le chemin (NDLR : un sentier communal de promenade qui part du réservoir d’Ouffet vers Hamoir). Elle avait quelque chose de propre, d’agréable pour les nombreux promeneurs qui l’empruntent.
Seulement voilà la CILE a du réaliser là des travaux de pose de nouvelles conduites d’eau qui alimentent le château de Renal, les anciennes étant devenues peu fiables.
« Préalablement au chantier, nous avons suggéré que la commune réalise un état des lieux pour se prémunir, éviter toute surprise. Lors d’un conseil suivant, alors que les travaux étaient en cours, j’ai redéposé cette demande. La Commune m’a assuré que tout était en ordre, qu’elle l’avait fait et que tout était en ordre », poursuit Pol Gillet. Depuis le chantier a été réalisé, les conduites enfouies mais la CILE n’arien remis en état : boue, tas de terre et profondes ornières rendent le chemin impraticable. Sans que rien ne bouge depuis juin… En réalité, l’état des lieux réalisé par la commune n’en est pas un, dénonce Pol Gillet. J’en ai demandé copie et il s’agit de sept photos prises sur les deux cents premiers mètres du Kilomètre concerné. Autant dire que ce document n’a aucune valeur, que la Commune n’a plus le droit d’exiger quoique ce soit de la CILE. C’est de la négligence.
Du côté de la Commune, on l’assure : un état des lieux en bonne et due forme a bien été réalisé et la CILE a été contactée pour qu’elle se charge de remettre la drève en état ce qui est prévu. La CILE a fait bouger les tas de terre qui gênaient explique l’échevin des travaux, Michel Prévot. Nous avons été sur place il y a quelques jours avec un responsable du sous-traitant du chantier pour la CILE et il nous a assuré que de la pierraille sera déversée aux endroits problématiques. La CILE s’y est engagée. Et je rappelle que ce n’est qu’un chemin de promenade, pas une voirie de grand passage. Si besoin, la commune envisage elle aussi d’acheminer là des pierrailles afin de reniveler le terrain comme elle l’a déjà fait par le passé quand cela s’avérait nécessaire.
Mais ce n’est pas à la Commune, aux citoyens à payer les dégâts de la CILE s’insurge Pol Gillet.
Reste la question du timing. Quand cette remise en état sera-t-elle effective alors que le chantier est terminé depuis le mois de juin ? La Commune assure que ce ne pourra être fait par temps de pluie ou de gel. Il faudra sans doute attendre que la météo soit clémente avance l’échevin. En attendant, impossible de passer par là sans bottes critique Agir Ensemble.
Sabine Lourtie
A la journaliste, Monsieur Prévot Echevin des travaux affirme :
« La Drève de Xhenceval est un sentier »
Pol répond :
Sachez, Monsieur l’Echevin, que la drève de Xhenceval est bien un chemin depuis plusieurs siècles et porte le nom de « Chemin N°1 » sur l’atlas des chemins vicinaux disponible en notre commune.
Avant la construction de la route de Hamoir à Ouffet par Pinsonchamps et celle de la Vallée du Néblon, c’était une voie reliant la vallée de l’Ourthe aux importantes propriétés de Renal, Xhenceval, Himbe et Jenneret où le maïeur d’Ouffet, de Heyd, résidait. Jenneret faisant, à cette époque, au XVIIe siècle, partie d’Ouffet.
De plus, si vous prêtez un peu attention en parcourant à pied ce chemin jusque la limite de la commune, vous apercevrez encore, datant d’avant 1950, plusieurs potelets triangulaires en béton d’un mètre de haut garnis de catadioptres. Il serait étonnant d’avoir posé ces repères le long d’un sentier.
Arthur Decroupette, né en 1930, décédé il y a quelques mois, racontait qu’adolescent il venait assister a des rallyes depuis Hamoir jusque Xhenceval organisés par l’occupant allemand pendant la guerre 40-45.
Je peux aussi vous dire qu’en 1959, j’avais 17 ans et pas le droit de conduire. Ainsi, avec quelques amis et à plusieurs reprises, nous avons emprunté ce chemin discret avec la vieille Chevrolet grise d’occasion de mon père pour nous rendre à Hamoir, elle ne serait pas passée dans un sentier.
« Il y a bien eu un état des lieux »
Pol répond :
Il est curieux de constater que suivant le contexte, la définition d’état des lieux peut varier :
– Dans le cas qui nous occupe il est associé à sept photos et une sortie en bonne compagnie avec un responsable de la CILE, je précise, uniquement après la pose de la conduite.
– Dans le cas, par exemple, du règlement de la salle Aux Oies et de la future salle l’Aurore à Ellemelle, « état des lieux » prend alors tout son sens avec les signatures des deux parties ; nos administrés seraient-ils plus susceptibles que des entrepreneurs d’occasionner des dégradations ?
N’en déplaisent aux personnes brouillées avec la définition d’état des lieux dans les textes de loi ;il n’y a pas eu d’état des lieux.
« Ce sentier a toujours été boueux »
Pol répond :
C’est totalement faux, il suffit d’interroger les promeneurs qui empruntent régulièrement ce chemin et non pas d’écouter l’avis de l’un ou l’autre qui prétendent l’avoir fait à plusieurs reprises.
Là aussi, boueux est interprété de façon différente suivant l’opportunité :
– Dans ce cas précis, il semble que la boue n’ait pas beaucoup d’importance.
– Par contre, la présence de boue est reprise comme argument dans une demande de subsides pour l’aménagement d’une voie à mobilité douce entre Warzée et Ouffet en date du 12 janvier 2021 adressée au SPW … Un autre type de boue ? Extrait de ce courrier ci-dessous :
Cette maxime d’un libéral warzéen décédé ne semble pas être la ligne de conduite de l’échevin des travaux de la commune d’Ouffet.
Pour preuve… La commune a reçu un subside de 1200 euros qui s’est traduit en 234 plants.
1. Le Collège a décidé de l’emplacement…
– Pour ce qui est des plantations à La preye, l’endroit est certes bien choisi (figure 1).
Figure 1
– Mais pourquoi autant d’arbres à l’ancienne décharge près de Troîdô (figure 2 et 8) ? Ces plants de trois mètres ne sont pas mis en valeur là où ils sont installés, ce sont des plants destinés à être placés en bordure le long de chemins, d’espaces publics, de terrains de loisirs, de sports… A de tels endroits, on met généralement des plants d’un mètre, moins coûteux et qui ont plus de chances de reprise. Pourquoi ne pas avoir consulté plus large et pourquoi ne pas avoir choisi des chemins de promenade balisés pour les essences offertes par la Région wallonne ?
Figure 2
2. Le travail a été baclé
– Pas de fils directeurs à la Preye pour les arbustes entre les fruitiers d’où le risque de voir l’agriculteur rouler sur ces plantations (figure 1)
– Pas de piquet tuteur ou pas d’attache au piquet, au parking de la rue aux oies (figures 3 et 4).
– À l’ancienne décharge, certaines plantations ont été faites sur un terrain argileux et caillouteux (figure 5). Aucun arbre n’est attaché à son tuteur. Sur 72 tuteurs, 10 sont corrects, 4 sont acceptables et le reste va tomber en entrainant dans leur chute plants et protections contre le gibier (figure 6).
Pourtant, il y a eu deux passages d’ouvriers ( l’un pour la plantation et l’autre pour placer un filet anti-gibier).
– À l’ancienne décharge, les abords des plantations n’ont pas été dégagés au préalable, les arbres et arbustes en bordure surplombent les plants (figure 7 et 8). Comment des arbres manquants de lumière et aussi grands, pourront-ils reprendre ?
Figure 3Figure 4Figure 5Figure 6Figure 7Figure 8
Interrogé au conseil communal du 30 mars, Michel Prévot a répondu qu’il n’était pas au courant, qu’il ne pouvait être derrière les ouvriers en permanence et qu’il nous invitait à communiquer le problème par mail…
Xavier Counasse, Chef du service Enquêtes, Le Soir en ligne du 29/10/2020 et Le Soir papier du 30/10/2020
Tout le monde en parle, mais personne (ou presque) ne la comprend. Alors pour pouvoir frimer en société, « Le Soir » vous donne quelques clés pour maîtriser la notion d’exponentielle, un incontournable de la crise covid.
Le mot est cuisiné à toutes les sauces depuis la découverte de la covid-19. On craint partout la « croissance exponentielle » de l’épidémie. Mais ce terme a beau sonner familièrement, il semble aussi mal compris. Quand le nombre de lits occupés dans les hôpitaux passe de 200 à 220 en une journée (+10 %), personne ne s’en inquiète. Un mois plus tard, quand il grimpe en 24 heures de 3.500 à 3.850 lits, ça commence à faire peur. Pourtant, dans l’intervalle, la croissance est restée la même : +10 % par jour. Silencieuse au début, l’exponentielle finit par exploser au visage. De quoi s’intéresser de plus près à ce concept mathématique. Le Soir vous le présente sous six facettes.
En une devinette
Un nénuphar double de surface chaque année. Et il lui faut 40 ans pour recouvrir toute la surface d’un étang. Question : combien de temps lui faudra-t-il pour en couvrir la moitié ?
Essayez cette petite devinette auprès de vos proches. Certains risquent de tomber dans le panneau, en répondant spontanément 20 ans. Mais la bonne réponse, c’est 39 ans. En effet, si le nénuphar occupe la moitié de la surface après 39 ans, et que sa taille double chaque année, il couvrira l’ensemble de l’étang l’année suivante, après 40 ans.
Ceci offre une très belle illustration de ce qu’est une exponentielle. La première année, le nénuphar est un petit point quasi invisible à l’échelle du lac. Après dix ans, ce nénuphar sera déjà 1.024 fois plus grand, mais restera toujours quasi invisible à l’échelle de l’étendue d’eau. Il lui faudra 35 années pour se faire remarquer, et occuper un peu plus de 3 % de la superficie du lac. Là, on pourrait penser qu’il n’y a rien qui presse, que l’étang n’est pas près d’être recouvert. Or il le sera 5 ans plus tard. C’est ça une exponentielle : un rythme de croissance continu (ici un doublement chaque année), avec une évolution qui semble lente au départ, mais qui, si elle perdure, peut devenir affolante.
En une légende
Un roi des Indes s’ennuyait. Il demanda qu’on invente un jeu pour le divertir. Un sage, dénommé Sissa, créa alors le jeu d’échecs. Enchanté, le roi promit à Sissa de lui offrir la récompense de son choix, aussi fastueuse soit-elle. Et Sissa demanda simplement à être payé en riz. Avec une règle assez simple : le Roi devait poser un grain de riz sur la première case de son jeu, deux sur la deuxième, quatre sur la troisième, et ainsi de suite en doublant chaque fois le nombre de grains. Jusqu’à ce que les 64 cases du jeu soient recouvertes. Mais le Roi ne parvint jamais à honorer sa promesse : il eut beau faire venir tous les sacs de riz du Royaume, et offrir à Sissa l’ensemble de ses réserves, le plateau ne fut jamais rempli.
Si le Roi avait révisé ses mathématiques, il ne se serait sans doute pas fait piéger. Même si le challenge a l’air simple, il se corse rapidement. Pour recouvrir la onzième case du jeu, il faut déjà placer 1.024 grains de riz. Pour la vingt-et-unième, plus d’un million de grains. Et pour la soixante-quatrième et dernière case, plus de 9 milliards de milliards de grains de riz. Certains scientifiques un peu allumés ont démontré que la production historique de riz ne permettait même pas d’honorer cette mission, et qu’il faudrait en produire durant 500 années supplémentaires pour espérer remplir l’échiquier. Sans parler de la faisabilité d’empiler plus de 9 milliards de milliards de grains sur une seule case.
En un virus
Imaginez qu’un homme soit atteint par un mystérieux virus, extrêmement contagieux. La seule chose que l’on sait sur lui, c’est que chaque personne qui en est porteuse va en contaminer trois autres. Après un premier cycle d’infections, le premier malade va donc en contaminer 3 autres. Puis ces 3-là vont en infecter 9, qui en toucheront 27, et ainsi de suite… A ce rythme-là, au 15ème cycle, plus de 20 millions de personnes auront déjà été infectées ! L’épidémie est donc rapidement hors de contrôle.
Mais en limitant les contacts entre humains, pour se protéger du virus, le taux de contamination change. Au lieu d’infecter 3 personnes, chaque malade ne transmet plus ce maudit virus qu’à 1,5 autre personne, en moyenne. Dans ce cas, après 15 cycles de contaminations, seuls 1.300 personnes seront contaminées. Et il faut 39 cycles pour franchir le cap des 20 millions d’infectés. Dans ces deux exemples, on est face à une croissance exponentielle. Toutefois, la première laisse beaucoup moins de temps pour agir avant l’envolée des cas que la seconde. C’est tout l’enjeu de la lutte actuelle contre le coronavirus : réduire au maximum ce facteur de contamination grâce aux mesures de distanciation, au masque… pour éviter de perdre définitivement le contrôle.
En économie
(Par Etienne de Callataÿ, économiste chargé de cours à l’UNamur)
Dans des circonstances exceptionnelles, le cerveau humain a tendance à anticiper ce qui va arriver par analogie, en se référant à une période passée qu’il juge comparable. Dans des circonstances normales, l’anticipation repose le plus souvent sur l’hypothèse d’une prolongation de la tendance récente. Si on demande de compléter la série 0-2-4, la majorité répondra 6, puis 8, procédant à ce qui est appelé une extrapolation linéaire : à chaque fois, on ajoute la même quantité, ici 2 unités. Si nous sommes habitués à procéder de la sorte, nous avons en revanche beaucoup plus de mal à nous figurer ce que peut être une extrapolation exponentielle, où après être passé de 2 à 4, on irait à 8, puis à 16.
Pourtant, en économie, les évolutions non linéaires sont omniprésentes. C’est notamment le cas en finances publiques, lorsque l’on parle de l’effet boule de neige : sous certaines circonstances, les charges d’intérêt sur la dette publique conduisent à un tel déficit qui gonfle la dette publique, ce qui, à son tour, alourdit les charges d’intérêt, et ainsi de suite avec, potentiellement à la clef, un phénomène « explosif ». C’est aussi le cas sur les marchés financiers, avec la règle dite des intérêts composés qui veut que les intérêts sur un capital génèrent à leur tour des intérêts. Supposons un taux d’intérêt de 10 % (certes, on est loin du compte aujourd’hui). Un capital de départ de 1000, devenu 1100 après 1 an, ne se transforme pas en 1200 après 2 ans mais en 1210. Et après 3 ans, ce n’est pas 1300 mais 1331. Et près de 2000 après 7 ans, là où on aurait pu penser que cela n’allait être que 1700.
Les petits font des petits, voilà ce qui se cache derrière une évolution exponentielle, en positif comme en négatif, en accumulation du capital comme en creusement d’une dette… ou en contamination d’une population.
En français
(Par Michel Francard, professeur ordinaire à l’UCL)
Au commencement était le verbe latin exponere « présenter, exposer », dont le participe présent est exponens « exposant ». De savants mathématiciens du 18e siècle vont créer, à partir de cette forme, le non moins savant adjectif exponentialis, adapté en exponentiel pour le commun des mortels. Avec la signification : « qui a trait à l’utilisation d’exposant ».
De là est issu fonction exponentielle – ou exponentielle –, pour désigner une fonction mathématique dont l’exposant est variable ou inconnu. Ce type de fonction permet de modéliser des phénomènes à croissance exponentielle. Si la fonction exponentielle n’est pas tombée de la dernière covid, la pandémie lui assure un taux de pénétration… exponentiel dans le grand public. Et dire que mon professeur de mathématique fait le masque !
En maths pures et dures
(Par Benoît Jadin, membre du Groupe d’enseignement mathématique (Gem))
On observe la croissance d’une population de bactéries in vitro, du type escherichia coli par exemple. Au temps initial, on en dénombre un million et on constate que ce nombre triple toutes les heures. C’est-à-dire 3 millions après une heure, 9 millions après deux heures, 27 millions après trois heures et ainsi de suite… Si on note t le temps en heures et N le nombre de bactéries en millions, on peut écrire que N(t)= 3 exposant (t).
Mais après une demi-heure, combien y en a-t-il ? Si on suit un premier modèle de fonction en escalier (en vert sur la figure ci-dessus), rien ne bouge entre zéro et une heure mais la population triple d’un coup après une heure pile. Et c’est pareil après deux heures pile, puis trois heures… Ce modèle paraît peu vraisemblable.
Par contre si on considère un modèle « affin par morceaux » (en bleu sur le graphique), la croissance est linéaire durant la première heure, linéaire durant la seconde heure et ainsi de suite… Mais cette croissance varie d’heure en heure : 2 millions pour la première heure, 6 millions pour la deuxième heure, 18 millions pour la troisième heure. C’est bizarre et peu crédible que la croissance change d’heure en heure.
Finalement, considérons un modèle exponentiel (en rouge sur le graphique). Il se caractérise par le fait que pour deux périodes de temps égales, le facteur (multiplicatif) est le même. Entre le temps initial et une demi-heure, le nombre de bactéries a été multiplié par un coefficient a. Entre la demi-heure et l’heure, c’est le même facteur qui opère. Après une heure, on a donc N(t) = a.a. Mais, on sait aussi que la population triple en une heure ; il en résulte que a.a = 3 et que a = racinecarrée(3) .
Par convention d’écriture, la racine carrée d’un nombre est l’exposant « un demi » de ce nombre et on a donc N(1/2)=3exposant(1/2). Et après 20 minutes (soit le tiers d’une heure) : N(1⁄3) = 3exposant(1/3).
On peut se demander après combien de temps la population a doublé, c’est-à-dire ce que vaut t quand N(t) = 2, ou encore 3exposant(t) = 2. Pour trouver la solution de cette petite équation, on utilise la réciproque de l’exponentielle de base 3, à savoir le logarithme en base 3. On voit que c’est après un peu moins de 38 minutes que la population a doublé.
Que se passe-t-il au cours du temps ? La croissance exponentielle est relativement modérée au départ avant de s’emballer toujours plus, quand le temps avance. Est-ce possible ? Les bactéries ne peuvent proliférer sans énergie. Si les ressources sont renouvelées et limitées, le nombre de bactéries va plafonner après un certain temps et on observera plutôt une croissance comme celle qui est représentée en noir sur la figure ci-dessous.
Et si les ressources ne se renouvellent pas, on va plutôt observer une régression du nombre et une courbe comme celle qui est représentée en fuchsia. Cela vous rappelle peut-être ce que vous avez observé comme évolution du nombre de personnes atteintes de la covid-19 lors de la première vague.
Notre système ne permettant pas d’afficher les symboles mathématiques de l’exposant et de la racine carrée sur l’ensemble des supports numériques, nous avons été contraints d’écrire cette opération en toutes lettres dans les formules ci-dessus. Nos excuses.
Suite à la parution du bulletin communal du mois d’avril et de mai, nous sommes heureux de constater que la majorité a tenu compte des remarques d’Agir Ensemble lors du dernier conseil communal du mois de mars concernant la collecte Intradel, à savoir : la publication d’une liste non exhaustive des déchets à mettre dans les sacs transparents et, comme nous l’avions suggéré, la mise sur pieds d’une séance pratique de tri.
Une phrase du bulletin de mai nous a interpelé : « …certains semblent un peu perdus ».
Il eut peut-être mieux valu écrire « Qui ne s’est jamais posé de questions sur la façon de bien trier ?
Le terme «certains » est vraisemblablement restrictif tandis que le terme « perdus » est inapproprié, voire péjoratif.
La personne qui se pose des questions n’est-elle pas un être sensé réfléchissant au mieux à la façon de se comporter et aux décisions à prendre, ce qui est probablement le cas de la grande majorité des habitants de notre commune et non pas de « certains ».
Sur le site de Statbel, l’institut national de statistique belge (à l’adresse https://statbel.fgov.be/fr/themes/menages/revenus-fiscaux#figures), on peut trouver les revenus fiscaux des ménages soumis à l’impôt des personnes physiques par commune de résidence, et même par secteur, en 2017.
Le premier tableau ci-dessous vous montre pour Ouffet, des communes environnantes ainsi que les entités géographiques dont Ouffet fait partie, le revenu moyen des ménages et le revenu médian. Ce dernier est celui qui sépare la population en deux. 50% des ménages ont un revenu inférieur au revenu médian et 50 % des ménages ont un revenu supérieur.
On observe que les revenus moyen et médian d’Ouffet sont supérieurs à celui de Hamoir mais inférieur à celui des communes proches.
La dernière colonne donne l’écart entre le premier quartile (la valeur en dessous de laquelle se trouvent 25% des revenus) et le troisième quartile (la valeur en dessous de laquelle se trouvent 75% des revenus). C’est-à-dire l’intervalle dans lequel se trouve la moitié de la population qui est au centre de la répartition. C’est un moyen de rendre compte de la dispersion des revenus. On constate que l’intervalle est plus grand à Ouffet qu’à Hamoir mais plus petit que dans les communes proches et que dans les entités supérieures.
Entités administratives
Nombre de déclaration
Revenu moyen par déclaration
Revenu médian par déclaration
Différence interquartile
Clavier
918
53 867
47 152
35 970
Ferrières
1 010
53 135
47 332
33 165
Hamoir
744
49 602
43 856
31 989
Marchin
1 049
53 493
47 729
35 115
Modave
851
58 892
50 177
35 120
Nandrin
1 258
72 063
59 509
46 843
Ouffet
570
52 361
44 956
32 982
Anthisnes
869
59 114
49 113
38 171
Tinlot
521
61 955
53 886
41 193
Province de Liège
195 478
51 081
42 430
33 428
Arrondissement de Huy
21 033
55 951
47 112
36 881
Belgique
2 206 795
53 737
43 607
35 725
Région flamande
1 404 174
54 956
45 049
35 973
Région wallonne
645 299
52 439
43 079
34 693
Le deuxième tableau montre ces mêmes valeurs pour les secteurs d’Ouffet. Attention, quand le nombre de ménages est inférieur à 20, les valeurs ne sont pas publiées par souci de protection de la vie privée. L’écart entre le revenu médian le plus bas (22 744 euros au Néblon) et le revenu médian le plus haut (36 154 euros à Ellemelle-habitations dispersées) est de 13 410 euros. La Commune qui atteint le maximum est Beauvechain avec une différence de 55 323 euros entre les revenus médians des zones extrêmes.
On remarque également que c’est à Béemont que les écarts de revenus sont les plus grands avec un écart interquartile de 43 918 euros.
Depuis mars 2019, Agir Ensemble tire la sonnette d’alarme sur la dégradation de l’ancien vicinal, propriété de la Commune qui part presque de la rue Brîhî Tiyou en face de l’ancien « Mille Roses » jusqu’à la limite avec Anthisnes. Et nous avons réclamé la fermeture totale et sur toute sa longueur à tout véhicule motorisé.
Après une année, nous pensions avoir été entendu quand, le 4 avril 2019, le « Conseil communal a décidé, à l’unanimité des membres présents, que le chemin dénommé «Chemin du Tram sous Troydo», entre la rue Brihî Tiyou et la limite de communes avec Anthisnes serait réservé à la circulation des piétons, cyclistes et cavaliers, véhicules agricoles et véhicules pour l’exploitation forestière. Et que la mesure serait matérialisée par le placement de signaux F 99 c et F 101 c. »
Or, nous apprenons que le Collège Communal a accepté que ce chemin soit emprunté par les motos lors d’un enduro le dimanche 25 août. Comment leur est-il possible de bafouer un règlement qu’ils ont établi ? La réponse est simple : « la signalisation n’a pas encore été posée (elle a été commandée) et le règlement complémentaire concerné n’a pas fait l’objet de la publication requise (indispensable au moins 5 jours avant sa mise en application). Le règlement concerné n’est donc pas en vigueur à ce jour. »
Il y a l’esprit et il y a la lettre. Selon la lettre, la décision d’autoriser l’enduro ne souffre donc pas d’irrégularité. Mais selon l’esprit, par contre… C’est comme dans les pubs anglais. Pour contourner, la limitation à de courtes périodes d’ouverture en journée et l’obligation de fermeture sous-jacente, les clients commandent plusieurs verres avant la fin comme pour en profiter au maximum.
Les véhicules à moteur (à l’exception de quelques-uns liés aux exploitations forestières et agricoles riveraines) seront interdits… Quand ? Dès que les plaques seront arrivées. En attendant, qu’ils en profitent au maximum. Même si les modes doux doivent s’écraser ces jours-là et que la dégradation de la flore risque d’être irréversible.
C’est un endroit paisible, ombragé qui habite une faune inhabituelle et une flore exceptionnelle. Si malheureusement au début du chemin tout a été détruit par la machine, plus loin on peut découvrir des orchidées sauvages. En effet, quelques « épipactis hélléborines » sont réapparues. Elles sont juste à fleur de sentier. Elles ne sont pas nombreuses mais ne demandent qu’à croître. Que les amendes infligées lors de la destruction de n’importe quelle orchidée soient sévères, n’inquiète probablement pas le Collège non plus…
Comme on peut le voir sur ce petit graphique extrait du Soir en ligne, le MR perd 18,1 % des voix tandis que le CDH en perd 3,9 % par rapport à 2014. Pour ces deux composantes qui forment l’Entente Communale, cela fait un total de 37,9 % des suffrages.
Par ailleurs, le PTB (+ 7,9 %), Ecolo (+5,8 %), le Collectif Citoyen (+5,1 %), DéFI (+2,4) et le PS (+0,6 %) sont en progrès.
Faut-il rappeler qu’en octobre passé, l’EC recueillait 2/3 des voix. Les lignes peuvent bouger chez nous aussi…
Autrement surprenant est le résultat des élections pour le parlement wallon. Dans ce cas le MR est en progression tandis que le Cdh s’effondre… Pour ces deux composantes qui forment l’Entente Communale, cela fait un total de 49,8 % des suffrages.
Promoteurs du projet, délivreurs d’avis venant de diverses instances compétentes et décideurs, c’est à vous tous que s’adresse ma question.
Au début des années septante, tout le village de Warzée a déjà connu une transformation importante : suite au remembrement des terres dans l’optique d’une agriculture plus mécanisée et plus industrielle, on a connu la suppression de chemins, de haies, de nombreuses autres plantations, de petits étangs et de marécages. Avec un appauvrissement tant en faune qu’en flore…
Le paysage condruzien, sans pylônes, avec ses pentes douces, ses courbes régulières et sa couverture verte ou dorée, est un lieu apaisant. Implanter des mastodontes blancs de 150 m dans un relief dont le sommet culmine à 300 m d’altitude, c’est une vraie défiguration. Et on ne peut pas répondre que les éoliennes sont belles pour certains et qu’il ne s’agit que d’appréciation personnelle…
Si les populations des villages avoisinants doivent faire le deuil de leur environnement direct et accepter des transformations très profondes, cela devrait être pour de très, très bonnes raisons. La question est donc : y a-t-il un plan global à l’échelle de la région, du pays, de l’Europe, du monde pour garantir les besoins essentiels énergétiques et éviter une catastrophe climatique ?
En particulier :
– Est-on prêt à dire (du côté des responsables) et à accepter (du côté des consommateurs) une réduction de la consommation énergétique, notamment en termes de transport et de chauffage des maisons ? Peut-on encore faire croire à la croissance économique sans considération des ressources disponibles ?
– A-t-on bien évalué les risques de catastrophe climatique d’une part, et nucléaire d’autre part, en définissant des priorités et en étudiant de près la sortie du nucléaire ?
– Sachant que la production d’énergie éolienne est intermittente et que le stockage n’est pas encore au point, que prévoit-on comme production d’énergie en parallèle ? Sont-ce des sources vierges de CO2 ? Et que se passe-t-il en période de surproduction comme on l’a connu il y a une dizaine de jours ?
– A-t-on dressé un cadastre au niveau de la région wallonne, des lieux susceptibles d’accueillir des éoliennes ? Plusieurs communes condruziennes sont déjà impactées. Pourquoi en implante-t-on un petit nombre en tant d’endroits, avec l’impression qu’il y en a partout ? Pourquoi ne pas les concentrer ? De la route qui va des villages de Pair à Warzée, on voit les éoliennes de Modave comme on verra celles de Tinlot et celles d’Ouffet à plus ou moins 120° d’intervalle.
Si vous nous demandez de sacrifier notre environnement direct et que vous n’avez pas de réponse à ce questionnement, comment pourrions-nous l’accepter sans croire que nous sommes les dindons de la farce et les victimes d’un groupe qui n’a pensé qu’à faire de l’argent ?
« Le Collectif citoyen est né de la volonté de citoyens de terrain, comme vous et nous, de faire bouger les lignes politiques et d’imposer à la classe politique de nouvelles pratiques vers plus d’éthique, de transparence, de participation citoyenne et d’efficacité. »
AE a rejoint le groupe et Manu Lobet nous représentera comme candidat aux élections régionales.