Depuis mars 2019, Agir Ensemble tire la sonnette d’alarme sur la dégradation de l’ancien vicinal, propriété de la Commune qui part presque de la rue Brîhî Tiyou en face de l’ancien « Mille Roses » jusqu’à la limite avec Anthisnes. Et nous avons réclamé la fermeture totale et sur toute sa longueur à tout véhicule motorisé.
Après une année, nous pensions avoir été entendu quand, le 4 avril 2019, le « Conseil communal a décidé, à l’unanimité des membres présents, que le chemin dénommé «Chemin du Tram sous Troydo», entre la rue Brihî Tiyou et la limite de communes avec Anthisnes serait réservé à la circulation des piétons, cyclistes et cavaliers, véhicules agricoles et véhicules pour l’exploitation forestière. Et que la mesure serait matérialisée par le placement de signaux F 99 c et F 101 c. »
Or, nous apprenons que le Collège Communal a accepté que ce chemin soit emprunté par les motos lors d’un enduro le dimanche 25 août. Comment leur est-il possible de bafouer un règlement qu’ils ont établi ? La réponse est simple : « la signalisation n’a pas encore été posée (elle a été commandée) et le règlement complémentaire concerné n’a pas fait l’objet de la publication requise (indispensable au moins 5 jours avant sa mise en application). Le règlement concerné n’est donc pas en vigueur à ce jour. »
Il y a l’esprit et il y a la lettre. Selon la lettre, la décision d’autoriser l’enduro ne souffre donc pas d’irrégularité. Mais selon l’esprit, par contre… C’est comme dans les pubs anglais. Pour contourner, la limitation à de courtes périodes d’ouverture en journée et l’obligation de fermeture sous-jacente, les clients commandent plusieurs verres avant la fin comme pour en profiter au maximum.
Les véhicules à moteur (à l’exception de quelques-uns liés aux exploitations forestières et agricoles riveraines) seront interdits… Quand ? Dès que les plaques seront arrivées. En attendant, qu’ils en profitent au maximum. Même si les modes doux doivent s’écraser ces jours-là et que la dégradation de la flore risque d’être irréversible.
C’est un endroit paisible, ombragé qui habite une faune inhabituelle et une flore exceptionnelle. Si malheureusement au début du chemin tout a été détruit par la machine, plus loin on peut découvrir des orchidées sauvages. En effet, quelques « épipactis hélléborines » sont réapparues. Elles sont juste à fleur de sentier. Elles ne sont pas nombreuses mais ne demandent qu’à croître. Que les amendes infligées lors de la destruction de n’importe quelle orchidée soient sévères, n’inquiète probablement pas le Collège non plus…